La terre à nouveau respectée grâce à Demeter
Bonjour les amies et amis ! Cette semaine je vous propose un nouvel article pour vous parler d’une certification aux grandes vertus mais encore relativement méconnue. Certains de nos produits comme la farine, le miel, certaines références de vin et des fruits et légumes sont, en plus d’être certifiés agriculture biologique, certifiés Demeter. On me demande souvent ce que cela signifie alors voici un petit article qui vous permettra d’y voir plus clair.
Demeter : La marque collective de la biodynamie, crée par des producteurs allemands et certifiée depuis 1932.
Ta lanterne n’est pas plus éclairée ? Alors recommençons par la fin.
La biodynamie
Le terme trouve son origine grecque dans bio la vie et dunamis, la force : soit la force de la vie.
La biodynamie a été pensée par Rudolf Steiner dans les années 20 et est considérée comme le courant fondateur de l’agriculture biologique. C’est donc d’Allemagne, grande nation des pesticides chimiques, que provient paradoxalement (ou pas d’ailleurs) ce fameux label.
Il s’agissait originellement de lutter contre les conséquences négatives de la gestion trop intense de la nature. Eviter la dégénérescence des plantes cultivées, la dégradation de la fécondité des troupeaux ou enfin la moindre qualité gustative des produits constatée par des paysans allemands.
Mais pour ses partisans c’est une véritable philosophie de vie, une éthique, qui prône le respect du vivant. L’agriculture en biodynamie partage avec l’agriculture biologique, dont elle est une branche, l’éradication des produits chimiques, pour traiter ou accompagner la pousse des plantes.
Elle entend aller plus loin. Elle appréhende la plante, non comme un élément isolé, mais comme faisant partie d’un environnement, d’un tout, avec lequel elle interagit pour se développer et auquel elle apporte aussi sa contribution.
Un écosystème large, incluant l’animal, le végétal, le minéral et l’humain, où sont pris en compte la chaleur, l’eau, l‘humidité, la matière, l’énergie, la lumière et où chaque élément est à sa juste place pour créer un équilibre bénéfique à chaque partie. Il s’agit de développer et d’encourager les synergies, les interconnexions positives et bénéfiques.
Le rôle des agriculteurs, humble, est d’être le moins interventionniste possible, et d’accompagner chaque plante et son écosystème, en fournissant uniquement l’essentiel. Cela permet à l’ensemble de fonctionner de façon autonome et harmonieuse.
Cela passe notamment par l’utilisation de préparations biodynamiques, engrais verts constitués d’une association de végétaux, de minéraux et d’éléments d’origine animale comme la bouse de vache.
Les composants naturels sont minutieusement choisis pour leurs bienfaits, en fonction des besoins des sols et des plantes, et liés à chaque saison. Pour préparer la terre à l’hiver, favoriser le renouveau de la vie microbienne en terre (vers de terre, humus…) au printemps, assurer la protection vis-à-vis du soleil estival…
Ces préparations sont diffusées en faible quantité, pour apporter juste ce qu’il faut à la plante et son organisme pour lui permettre de se renforcer et de se vivifier.
Afin d’éviter l’appauvrissement des sols et de limiter l’exposition d’une seule culture aux aléas climatiques, la diversification de cultures complémentaires, est mise en place. Une rotation entre les cultures est aussi organisée, ainsi que le recours au repos de la terre. L’enjeu est de ne pas éreinter la terre mais au contraire de suivre son évolution naturelle, pour lui donner toute sa force.
Les cycles naturels notamment solaires et lunaires, mais aussi ceux des rythmes des saisons sont étudiés et intégrés dans la démarche agricole: période de semis, de plantation, choix des plantes …
Tous ces principes contribuent à renforcer la biodiversité des espaces cultivées, soit l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.) ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie*.
Les sols nourris et respectés par les techniques douces utilisées, s’en trouvent moins pollués, ainsi que par extension les nappes phréatiques locales. L’enracinement est plus profond et solide, les plantes plus vigoureuses, en meilleure santé. Elles se gorgent uniquement de l’essentiel du terroir.
Vous n’êtes pas né de la dernière pluie et avez deviné l’épais cahier des charges production, transformation et étiquetage, de 179 pages tout de même, se cachant derrière tout cela. Il y a donc derrière des produits Demeter un dur labeur.
La certification Demeter : des critères plus stricts que le label Bio
Des engagements forts sont aussi imposés par le cahier des charges, quant à la restriction des additifs autorisés, l’interdiction de certaines techniques de transformation, les impératifs relatifs à la lutte contre les nuisibles et le nettoyage d’entrepôts et d’installations de production…
Les structures certifiées, qui sont aussi certifiées bio (réglementation européenne), passent par une phase de conversion, puis font l’objet de contrôles tous les ans.
Pour des produits gourmands de qualité
L’attention portée aux produits issus de l’agriculture biodynamique permet de retrouver le goût des produits : sublimé, dans toute leur pureté et leur vérité. La conservation des aliments est aussi prolongée pour votre plus grand plaisir.
Choisir des produits Demeter c’est participer à un projet de passionnés, excellent pour la planète et ton assiette !
C’est un état d’esprit, une façon de consommer, d’être à ton tour un maillon de cette chaîne qui respecte les organismes vivants pour t’offrir le meilleur de leurs saveurs.
J’espère que nous avons dissipé tes doutes et incertitudes concernant ce splendide label et que tu le privilégieras maintenant Demeter lors de tes achats futurs ! Et si tu souhaites en savoir plus, c’est ici que ça se passe.
« Les hommes sont comme les plantes : la douceur et le parfum du fruit proviennent du sol et de l’ensoleillement dont ils ont joui. » De Hector Saint-Jean-de Crèvecoeur